Retour sur un Grand-Prix riche en émotions avec au final, une victoire française. Coup dans le rétro et retour vers le passé, 7 août 1983.
René Arnoux et la Scuderia Ferrari triomphent à Hockenheim (Allemagne) devant Andréa De Cesaris (Alfa-Roméo) et Riccardo Patrese (Brabham-BMW). “Néné” s’empare rapidement de la tête aux dépens de son équipier Patrick Tambay, auteur de la pôle et il s’échappe. Le pilote de la Ferrari n°27 abandonne de manière précoce et Nelson Piquet (Barbham-BMW) hérite de la seconde place. Lors des arrêts aux stands, Prost (Renault) perd du temps et se retrouve englué dans le trafic. Parti 18e, Nika Lauda (McLaren-Ford Cosworth) remonte jusqu’à la 5e place, profitant des nombreux abandons. L’Autrichien sera cependant disqualifié pour avoir reçu une aide extérieure dans les stands.
Pour Ferrari, qui avait triomphé ici même l’an passé dans des circonstances tragiques, la victoire d’Arnoux permet au Cheval cabré de reprendre la main au championnat constructeurs. On rappellera l’accident de Didier Pironi, alors en lice pour le titre, lors des essais. Le Francilien avait eu les jambes brisées et cet accident avait mis un terme à sa carrière pourtant prometteuse.
Au championnat constructeurs, Prost profite de l’abandon de son rival Piquet pour accroître son avance au championnat : 42 points pour le Français contre 33 pour le champion brésilien. Les pilotes Ferrari sont juste derrière. Cette saison compte déjà 7 vainqueurs différents et marque la suprématie des moteurs turbo aussi puissants que fragiles. On notera également que d’un point de vue règlementaire, 1983 marque la fin des “wing cars” (voitures à effet de sol) et donc c’est la fin des jupes coulissantes – fatales à Patrick Depailler (Alfa-Roméo) trois ans plus tôt sur ce même tracé.
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